5 bonnes raisons de se former au management
Pourquoi faudrait-il se former au management ?
Après de bonnes études, après un magnifique parcours qui a conduit à la promotion tant attendue, ou après tant d’années d’expérience, pourquoi se former au management ? On peut avoir l’impression que se former à la conduite des équipes n’est plus nécessaire. Que de toutes façons, ça ne s’apprend pas en formation. La vraie école pour apprendre à mener des hommes et des femmes en entreprise, c’est sur le terrain !
Nous serions volontiers prêts à le croire. Si l’on ne rencontrait pas autant de problèmes liés à la gestion de l’humain dans les organisations de toutes sortes. Même menées par des personnes censées et bien formée par ailleurs.
« On ne nous dit pas bonjour », « les réunions sont trop nombreuses et inutiles », « Mon chef a du mal à décider / écouter / organiser / expliquer » (cocher le mot qui correspond le mieux à votre situation).
Les qualités nécessaires pour être un bon manager sont tellement nombreuses : lorsqu’on fait le portrait-robot du chef idéal, nous avons celui de l’homme ou de la femme parfaite. Qui n’existe que dans notre imagination donc.
L’être humain est imparfait, même motivé, ouvert et talentueux.
Alors voici 5 bonnes raisons de se former au management, de temps en temps, ou à la folie !
Raison Numéro 1 : C’est votre 2e métier
Vous encadrez une équipe parce que vous avez fait vos preuves sur votre cœur de métier : marketing, finance, ingénierie, juriste… Et aujourd’hui, le management des personnes est devenu votre second métier. Pour lequel vous n’avez pas suivi plusieurs années de formation, comme pour votre premier métier. Tout juste quelques jours par-ci par-là, au mieux.
En conséquence, vous accompagnez votre équipe avec peu de connaissance des dynamiques relationnelles en milieu professionnel. Sans toujours savoir comment prévenir ou gérer des conflits. Sans savoir qu’il existe une posture d’accompagnement pour votre équipe. Sans connaître les clés des rituels et réunions qui font gagner du temps.
En fait, jour après jour, vous avancez avec votre équipe dans une zone d’effort et d’inconfort. Vous avancez donc à l’intuition, en faisant comme votre précédent manager a fait avec vous, par l’observation de vos collègues. Et enfin, par imitation de la culture d’entreprise.
Raison N°2 : Le management n’est pas le pilotage de l’activité et ce n’est pas que du leadership
Mettons-nous d’accord sur le mot « management » ! Certains envisagent cela comme le pilotage de l’activité, et le suivi opérationnel et des indicateurs. D’ailleurs ceux-ci sont très forts car attentifs à produire des résultats. Et c’est bien nécessaire ! D’autres pensent que la fonction managériale se résume à la capacité à développer du leadership.
Manager, c’est aussi l’accompagnement des personnes, en s’appuyant sur les ressources et les principes de fonctionnement de la structure. C’est là que se trouve votre 2e métier. Une sorte de zone grise où beaucoup d’encadrants font comme si c’était facile, comme si c’était inné de savoir mener des hommes. On a tous en tête des figures de leaders charismatiques qui nous ont inspirés. Mais qui sait vraiment le travail personnel qui se trouve derrière ? Vous a-t-on déjà dit que ce n’était pas forcément naturel, même si vous en avez l’appétence ?
Et que lorsque l’on apprend par l’expérience, ce sont des personnes et des organisations entières qui font office de terrain d’essai.
Raison N°3 : Les générations changent et le monde évolue !
Si vous êtes manager depuis de longues années, votre expérience et vos précédentes formations vous ont été d’une grande aide. Mais vous avez certainement constaté que les jeunes générations ne fonctionnement pas de la même manière que vous.
Vos pratiques habituelles ne réussissent plus comme avant. Et vous sentez que vous devez faire évoluer quelque chose, sans trop savoir par où commencer. Car cela vient peut-être heurter vos valeurs et vos pratiques managériales éprouvées.
Et si vous êtes un tout jeune manager, vous sentez bien que votre équipe qui a un peu d’ancienneté ne raisonne pas comme vous. Et vous avez besoin d’asseoir votre légitimité. Comment faire avec les générations qui vous ont précédé et qui vous voient arriver (presque) tout frais de votre formation ?
Et je ne parle pas des modes de travail encore nouveaux : le flex-office, la gestion d’équipe en freelance, et bien sûr le travail distanciel.
Raison N°4 : Les talents nécessaires sont complémentaires, on ne les a pas tous
Chaque fois que l’on interroge les équipes que le portrait idéal du manager, on s’attend à ce que l’homme / femme parfaite entre dans la salle. Sauf que cette personne n’existe pas !
Dans la vraie vie, vous avez vos qualités et aussi vos limites, c’est humain. Et vous devez composer en même temps avec celles des autres. L’humain n’est pas une science exacte et l’humilité est la première qualité à acquérir.
Une foule d’autres qualités personnelles et compétences de vie comme nous aimons les appeler (les softskills ou compétences douces) sont indispensables pour faire progresser chacun dans sa mission. Et nous ne les avons pas toutes. L’empathie ne fait pas toujours bon ménage avec la main ferme. Le souci du détail ne fait pas l’affaire de la prospective.
Il existe cependant des méthodes ou des clés pour permettre à son équipe de faire fleurir ce bouquet de talents et de donner le meilleur d’elle-même, tout en favorisant l’épanouissement de chacun.
Raison N°5 : Certaines fonctions du management sont non identifiées
Si l’on vous dit « Décider », « Défendre son équipe », « Assurer la cohésion de l’ensemble », cela vous semble sans doute être une évidence. Nous constatons néanmoins la présence de fonctions managériales qui sont implicites dans les organisations ou qui ne font pas partie de la culture de travail.
Appelons-les FMNI : Fonctions Managériales Non Identifiées.
Lorsqu’elles ne sont pas assurées, cela engendre des difficultés pour les équipes, qu’elles ne peuvent pas toujours exprimer librement, pour de nombreuses raisons.
Parmi ces fonctions absentes ou timides, nous trouvons la capacité de régulation et de priorisation, quitte à surseoir à certains projets ou actions. Nous citons aussi la capacité d’auto-construction de l’équipe, qui doit être autorisée par le management. Ou bien le fait de ne pas savoir et de se taire pour écouter. Bannir le non-dit est aussi une fonction précieuse du manager.
En prendre conscience et les formaliser fait gagner un temps et une énergie précieuses, pour tous !
Créer une culture du management
On n’imagine pas un rugbyman aller sur le terrain sans être entraîné, on n’imagine pas un scientifique sans son doctorat, ni un psychologue accueillir un patient sans un cursus solide.
La vraie question est donc : peut-on sérieusement être un manager sans formation ?
Si vous souhaitez réviser vos fondamentaux, devenir un manager conscient et inspirant, ou approfondir un point managérial qui vous empêche de dormir, n’hésitez pas à nous contacter ici.
Notre recommandation du jour : former l’ensemble de vos managers à une culture commune du management. Les bonnes pratiques apprises ici et là et partagées à la machine à café, cela a ses limites pour réellement faire passer votre management dans une dimension puissante et collective, qui soit réellement porteuse à l’échelle de l’entreprise.
Créer une culture commune s’effectue par une formation intra, impliquant toutes les personnes en situation de management, hiérarchique ou fonctionnelle. Si les chefs de projets transversaux sont intégrés, cela a encore plus d’impact : ils sont en effet confrontés aux mêmes problématiques que les managers de fait et sont de précieux relais de cette culture commune.
Si vous vous sentez concernés, contactez-nous, nous concocterons le parcours de formation individuelle ou collective dont vous avez besoin, selon vos enjeux managériaux actuels et futurs.
Cet article a été écrit par deux êtres humains : Norbert Mallet et Eva Van den Kerchove
Cette photo a été prise par un être humain : James Coleman (rugby oblige pendant la coupe du monde)